Votre choix est maintenant fait : votre colocataire est trouvé, vous avez discuté du partage du loyer, de l’apport des meubles et vous avez réglé la question des dépenses générales inhérentes au logement en question. Y a plus qu’à… ! Mais ttention, pas si sûr… Peut-être vaut-il mieux régler les questions de vie quotidienne, avant de signer votre bail.
Aussi belle que soit votre entente avec votre colocataire – peut-être déjà un(e) ami(e) – si vous n’avez pas déjà partagé un logement durant au moins un mois, il est évident que vous ne le connaissez pas parfaitement dans ses habitudes quotidiennes. Et c’est dans le quotidien et les toutes petites choses apparemment sans importance que se joue le succès ou l’échec d’une colocation.
La colocation: Frigo et garde manger !
La première partie de la vie quotidienne avec la colocation concerne la nourriture : certains aiment la cuisine rapide, les pizzas et les hamburgers, d’autres ne jurent que par les petits plats longuement mijotés; certains ont des allergies (gluten, lactose, etc.), d’autres adorent les « sucrés – salés », bref ! Les placards de la cuisine et le frigo ne se rempliront pas de la même façon, suivant les différents critères.
Et comment les remplir justement? Qui fera l’épicerie? Qui paiera quoi? Comment s’organisera le rangement des placards et du réfrigérateur ? Tout cela doit être discuté sérieusement et l’organisation devra se faire dès le premier débours. Car là aussi comme souvent, c’est d’abord une question d’argent.
Plusieurs méthodes peuvent être mises en pratique à cet égard et leur choix dépend en grande partie du degré de confiance que vous avez en l’autre, autant que du respect que l’un et l’autre se témoignent. En tout premier lieu, mieux vaut planifier un budget nourriture (incluant les ustensiles et produits de nettoyage), quitte à ménager des ajustements par la suite.

- La colocation idéal consiste à faire bourse commune : chacun met, dès le départ, dans une bourse réservée à cet effet, une certaine somme d’argent (la même pour chacun), déterminée à l’avance pour la semaine. Il est évident que les premiers achats seront supérieurs aux autres, un certain stock d’éléments durables devant être constitué. Le premier mois devrait donc être supérieur aux autres. Des ajustements devront être faits et les comptes devront être vus chaque semaine par les colocataires, discussion à l’appui, sur les modifications éventuelles à apporter. Par ailleurs, il serait préférable que les deux parties de la colocation fassent ensemble leur épicerie avec une liste à la main. Inutile de faire toutes les allées du supermarché si vous n’en avez pas besoin!
- L’épicerie chacun son tour : après vous être renseigné sur les préférences des uns et des autres et après avoir établi votre liste, vous pouvez, en alternance, faire l’épicerie pour l’ensemble des colocataires; il est alors nécessaire et impératif que vous gardiez par devers vous toutes les factures et que vous fassiez le point à la fin du mois ou de chaque quinzaine si un mois se révèle trop long. L’addition de chacun est alors faite et la différence est établie. Celui qui a payé le plus est remboursé par l’autre à hauteur de la moitié. Ce procédé n’implique pas des goûts communs mais il suppose une attention particulière à ménager une certaine égalité des coûts des différents produits. Une alimentation strictement biologique par exemple a des chances d’être nettement plus chère qu’une alimentation plus ordinaire. Les régimes particuliers risquent de hausser le budget. Il est donc nécessaire de comparer ce que les uns et les autres ont l’habitude de manger puis d’agir en conséquence.
- Rien en commun : cette manière de procéder est, en réalité, assez traître car elle semble laisser une entière liberté à chacun mais elle se révèle, au cours des semaines, la plus difficile à tenir. En effet, si chacun des colocataires décide d’acheter SON épicerie, de la ranger dans SON placard et de se réserver SON étagère dans le frigo, cela finit toujours en catastrophe : il n’existe qu’une porte de frigidaire dans laquelle ranger les bouteilles ; qui range quoi dans le bac à légumes ? Qui achète les produits de nettoyage? Qui les utilise le plus ? On a vu des colocations échouer et se terminer en catastrophe pour des questions de yogourts achetés par l’un et mangés par l’autre ou pour une bouteille de jus de fruits laissée quasiment vide alors que l’acheteur n’en avait (d’après lui) presque pas bu. Chacun devra-t-il marquer sa bouteille de Ketchup, son huile, sa moutarde… Pas facile la colocation ?
La colacation: Chacun son rôle
Parler de la gestion de tous les produits alimentaires et d’entretien n’est pas superflu. Une colocation suppose un certain partage, entravant en partie votre liberté. Il faut le savoir.
Nous traiterons des autres aspects de la vie quotidienne dans le prochain article. Sachez d’ores et déjà qu’ils ne sont pas moins importants que la nourriture mais probablement plus pernicieux et plus tardifs à se faire connaître.
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